JAPON 2023
JAPON : voyage n°9 : TOKYO BEPPU FUKUOKA : le carnet
Du 27 février au 13 mars 2023 nous sommes allés au JAPON pour voir la famille que nous n’avions pas vue depuis quatre ans (principale cause : le covid évidemment) pendant une semaine scolaire puis prolongation d‘une dizaine de jours à des endroits que nous ne connaissions pas, à savoir KYUSHU et plus précisément les villes de BEPPU et FUKUOKA.
Depuis la guerre en UKRAINE les vols internationaux ne survolent plus la RUSSIE. De ce fait le trajet a été rallongé car, pour l’aller, il passe plus au sud et la ligne droite n’est plus possible apparemment, donc de nombreux kilomètres en plus. Bilan : 14 heures de vol direct au lieu de 11 heures auparavant !
Nous avions accepté la proposition de surclassement en Economy Premium. Cette nouveauté qui semble se généraliser consiste à répondre à un mail de la compagnie aérienne reçu deux jours avant le départ en proposant un prix (à l’intérieur d’une plage donnée) qui peut déboucher . . . ou pas . . .sur un surclassement. Bien entendu le montant auquel on arrive reste moins cher que celui du billet Economy Premium acheté directement. On y gagne quelques centimètres de largeur pour le siège et surtout la possibilité d’allonger ses jambes. À nos âges (>70 ans) c’est très appréciable car les trois heures supplémentaires sont vraiment très longues.
Si vous avez pu choisir le côté gauche de l’avion vous pourrez peut-être voir le Mont FUJI qui dépasse au dessus des nuages. Pour notre part, le surclassement en Premium ne permettait pas ce choix mais il suffit de se lever pour aller vers un hublot côté gauche et voir çà :
Le bonheur à une dizaine de minutes avant d’arriver à TOKYO.
Les formalités d’entrées sont évidemment bien organisées sauf que si votre formulaire contenant les mêmes renseignements n’est pas du même ,format ni de la même couleur de papier que ce que le douanier attend il faut le recopier sur le bon formulaire. C’est ce qui nous est arrivé parce que j’avais raté la copie d’un QR Code lors de mes démarches sur Visit Japan Web. Rien de bien grave me direz-vous mais après 14 heures de vol et un sommeil très moyen on s’irrite vite.
Le fléchage vers la station « Haneda T3 » du monorail est facile et nous voici à attendre la prochaine rame :
IMPORTANT : juste avant l’entrée du monorail se trouve un guichet JR pour échanger son voucher de JAPAN RAIL PASS contre le vrai JAPAN RAIL PASS.
Malheureusement bien sûr de nombreux touristes y viennent et la queue est rapidement longue . . . donc aussi le temps d’attente.
Si vous le pouvez, attendez le lendemain (ou quelques jours suivants si votre itinéraire prévu le permet) pour aller dans une des gares de TOKYO échanger votre voucher.
Pour notre part nous avions notre carte SUICA de notre précédent séjour sur laquelle restait suffisamment d’argent pour prendre le monorail puis la Yamanote Line.
Direction donc Hamamatsuchō puis la Yamanote jusqu’à Gotanda où se trouve notre hôtel. Nous y arrivons à 19h (heure locale).
Pendant les cinq jours suivants nous avons visité en famille des endroits de TOKYO que nous ne connaissions pas (en passant quelquefois quand même par des endroits connus comme GINZA ou SHIBUYA).
TOKYO : ambiance générale et détails singuliers
Le quartier GOTANDA est assez typique de quartiers dans différentes villes au JAPON : immeubles plein de publicité et passages piétons très clairement peints au sol :
À proximité, une vision plutôt foutoir où cohabitent la rivière canalisée avec quelques arbres, des petites maisons, des immeubles, la ligne de métro aérien, les inévitables transformateurs électriques sur poteau et bien souvent au moins une grue sur un immeuble en construction :
À l’occasion de nos déplacements nous pouvons souvent voir des superstructures routières ou ferroviaires
des bureaux de police (on les reconnaît d’abord grâce au panneau KOBAN)
des parkings à étages (dont je n’ai pas bien compris comment fait le propriétaire de la voiture du 3ème pour partir quand ceux du dessous restent là).
NOTA : l'explication vient de m'être donnée par mon fils. La structure du parking peut, comme un ascenseur, globalement monter ou descendre pour mettre au niveau du sol l'étage dans lequel est garée sa voiture. Ce mouvement d'ascenseur est automatique et commandé à l'aide d'un boitier à disposition des conducteurs.
des tours très curieuses (comme celle-ci du Journal de SHIZUOKA de l’architecte Kenzo TANGE, construite en 1967)
ou comme celle-ci très étroite
un petit sanctuaire shinto coincé entre deux immeubles et un arbre emmailloté
Nombreux sont les shinkansens qui passent dans TOKYO (entre la gare de TOKYO et SHINAGAWA notamment)
mention spéciale à la YAMANOTE LINE qui fait le tour de TOKYO. On la voit évidemment presque partout
et même quasi dans un magasin, juste à côte de l’escalator (mais de l’autre côté de la vitre bien entendu) :
La plateforme de la YAMANOTE est vraiment insérée entre les immeubles
et sous la plateforme, beaucoup d’espaces sont utilisés, comme ici pour un restaurant
Quelques petits squares engazonnés pour les vieux et les enfants . . . mais il s’agit de gazon synthétique !
Grand espace en gazon synthétique : ici un terrain de sport d’une école avec couloirs pour l’athlétisme . . .
. . . mais tout est sur poteaux avec un commerce aménagé en dessous !
La propreté des espaces publics au JAPON est bien connue. Ce panneau manifestement ancien le prouve
ou celle-là dont on comprend bien à quoi elle est destinée
Quelques très belles décorations dans certaines stations de métro
Quand à l’espace réservé aux gens, il est très contrasté. Par exemple cet immense zone dans le centre commercial d’Ōsaki où (je pense suite au covid) les tables des consommateurs sont très éloignées les unes des autres
ici en revanche les clients sont isolés et confinés dans des espaces séparés par des plaques de verre (personnellement ça ne m’inspire guère)
et le côté à l’ouest construit en 1914 et très fortement inspiré de la gare centrale d’Amsterdam par Tatsuno Kingo
et le côté à l’ouest construit en 1914 et très fortement inspiré de la gare centrale d’Amsterdam par Tatsuno Kingo
Le TOKYO nocturne très illuminé de publicités géantes, comme ici la tour SHIBUYA SCRAMBLE SQUARE du haut de laquelle nous admirerons un fantastique panorama de TOKYO
Même la TOKYO TOWER (celle d’origine de 1958 qui dépasse la Tour EIFFEL de 8 mètres) est illuminée
Quelques restaurants soignent particulièrement leur entrée
Il y a même des camions tout en publicité lumineuse
Dans les grands immeubles commerciaux les restaurants sont regroupés dans les étages supérieurs. Certains soignent particulièrement leur esthétique
D’autres sont plus sommaires et ne présentent qu’une machine à commander.
Il suffit (quand on comprend le japonais) de sélectionner ce que l’on veut puis de payer pour que la machine nous donne un ticket. Une fois assis à une table le serveur vient récupérer le ticket.
Les WC sont très propres partout, même dans les centres commerciaux et les restaurants ou cafés. Ce qui est inhabituel pour nous c’est le tableau des commandes situé à côté de la cuvette. On peut trouver ce genre de tableau de commandes dans les toilettes d’un café, comme celui-ci
Le covid ayant très fortement inquiété les Japonais (à juste titre d’ailleurs) des test de température corporelle ont été installés pratiquement partout, notamment dans les halls d’entrée des hôtels
et le résultat s’affiche (ou pas) en indiquant une valeur plausible (ou pas)
Ce testeur n’a jamais voulu indiquer une température pour mon épouse (malgré de nombreuses tentatives) quant à mon petit-fils il m’a dit « Tiens, je suis mort, je n’ai que 34,2° de température »
TOKYO : musée Artizon, panorama et Shibuya, Odaiba et métro
Commençant à connaître pas mal TOKYO nous avons essayé de voir, tant que faire se peut, de quartiers que nous n’avions pas encore vus ou des nouveautés qui n’existaient encore pas lors des précédents voyages.
À commencer par le musée ARTIZON (ancien BRIDGESTONE Museum) car il y avait une exposition temporaire « Delighting in art : seeing, feeling, learning » consacrée aux peintres impressionnistes et expressionnistes européens et quelques peintres japonais s’en étant inspirés.
Voici cinq œuvres significatives parmi une trentaine de superbes tableaux
- un Gustave CAILLEBOTTE que je ne connaissais pas
- un Paul GAUGUIN que je ne connaissais pas non plus et fort original
- un Berthe MORIZOT fort réussi
- un tableau du peintre japonais Kuroda SEIKI très typiquement impressionniste
- et un superbe autoportrait du peintre japonais KOGA HARUE
Le panorama depuis la tour du SHIBUYA SCRAMBLE SQUARE
Depuis le 1er novembre 2019 la tour SCRAMBLE SQUARE à SHIBUYA permet d’admirer, depuis son toit à 229 mètres de haut, un panorama exceptionnel de TOKYO sur 360°. Voici la tour en question
et voici les consignes pour la visite : en clair il ne faut rien porter, seuls les smartphones et les appareils photo avec courroie sont autorisés
Au passage petit coup d’œil au carrefour Shibuya scramble avant d’entrer dans l’ascenseur
et une fois débarrassé de tout (sauf des appareils photo) c’est le début du bonheur.
De ce côté, le parc Meiji et le gymnase olympique Yoyogi (créé par Kenzo TANGE - déjà lui - pour les JO de 1964)
de ce côté, les deux tours : la TOKYO Tower (rouge et blanche) à droite et au fond à gauche la toute dernière TOKYO SKYTREE
sur ce côté-ci TOKYO au large avec les inévitables grues sur les immeubles en construction
et enfin sur le quatrième côté le sieur FUJI se montre à l’horizon !
Le même au zoom
Refaisons un petit tour : ici des banquettes pour admirer confortablement la vue
là on fait la queue pour une photo inoubliable au dessus de TOKYO
dans l’autre coin, même chose mais réservé aux photographes agréés
Reprenant l’escalator pour redescendre vers l’ascenseur on découvre cette porte : curieux endroit pour une porte, elle donne sur le vide à plus de 200 mètres de hauteur ! Je n’ai bien sûr pas vérifié qu’elle était bien fermée.
À proximité immédiate du Shibuya scramble crossing petit quartier Dogenzaka avec quelques petits restaurants
puis ce fameux carrefour de Shibuya en attente de libérer les piétons
. . . et avec les piétons qui traversent tous ensemble
ODAIBA : le modernisme sur une île artificielle de 1853
L’essor d’Odaiba a démarré en 1985 à l’occasion de l’exposition universelle de Tsukuba (ville au nord-est de Tokyo) puis relancé en 2020 (à l’occasion des JO qui ont eu finalement lieu en 2021 en raison du covid). On y accède par la ligne de métro sur pneu Yurikamome
C’est un ensemble de grands bâtiments très espacés les uns des autres où l’on n’a pas vraiment envie de se promener malgré quelques œuvres d’art, comme la Porte de Vénus
ou la Flamme de la Liberté du sculpteur Marc COUTELIER offerte au JAPON par la Ville de PARIS en 1988 dans le cadre de l'Année de la France au Japon
ou même le robot géant Gundam Unicorn
C’est l’heure de manger. Nous allons à l’intérieur du bâtiment derrière le robot géant pour aller à l’étage du « Food court » : c’est un concept assez répandu désormais au JAPON qui consiste à regrouper autour d’une grande zone de tables des restaurants de toutes natures et de toutes spécialités. On commande dans le restaurant que l’on veut et on va s’installer à une table avec un petit buzzer, lequel sonne quand la commande est prête.
Cherchons les toilettes. Elles ne sont pas au même étage, mais nickel comme d’habitude au JAPON
Pièce pour changer les bébés, sanitaires hommes, sanitaires handicapés, sanitaires femmes . . . et c’est quoi la dernière pièce bleue ?
. . . le fumoir bien sûr !
Promenade après le repas, quelques détails amusants
et l’on découvre une petite statue de la Liberté devant le Rainbow bridge et surtout avec au premier plan des cerisiers en fleurs ! Déjà ! On est quasiment un mois avant la saison officielle.
En fait il s’agit d’une variété précoce de cerisier appelée « kawazu-zakura »
Et une fois près de la statue de la Liberté, en se retournant on voit le très original building de FUJI TV , une réalisation de . . . Kenzo TANGE derechef.
Quelques mots sur le métro : des bornes dédiées ou pas aux cartes IC (Suica et Pasmo) mais avec certaines permettant aussi l’insertion des tickets
Tout le monde attend la rame en colonne, bien alignés
et le métro s’arrête pile devant les portes automatiques.
Fait tout à fait exceptionnel, j’ai assisté à un arrêt du métro dépassé de deux mètres environ. J’étais tellement estomaqué que je n’ai pas eu le réflexe de photographier l’évènement avant que la rame ne recule au bon endroit. Mon petit-fils n’avait jamais vu ça.
Je ne résiste pas à vous faire bénéficier de 24 secondes du jingle si caractéristique de la Yamanote Line :
Aux heures creuses, il est très sympa
Aux heures de pointe il l’est un peu moins
Question information, c’est impeccable
D’accord c’est en Japonais, mais ça permute assez vite en écriture occidentale
TOKYO : Kameido, Hama-Rikyu, Ginza
Ayant déjà vu au moins une fois les temples ou sanctuaires incontournables de TOKYO (Asakusa-jinja, Senso-ji, Meiji-jingu, Nezu-jinja, Yasukuni-jinja, Zojo-ji) nous allons cette fois-ci au sanctuaire KAMEIDO TENJIN.
Sur le chemin entre la station Kameido (de la JR Sobu line) et le sanctuaire, on croise des petite rues bien typiques de TOKYO
et des magasins avec petit autel shinto accolé
mais aussi des prises d’eau incendie modernes en pied d’immeuble comme souvent au JAPON
Nous approchons du sanctuaire, les kakemonos publicitaires annonçant les pruniers en fleurs sont accrochés sur les candélabres
en revanche les plaques de regards sont dédiés aux cerisiers en fleurs
D’autres plaques de regards sont dédiées aux glycines qui font l’objet d’un festival fin avril- début mai.
Nous arrivons au sanctuaire :
Beau bâtiment principal avec deux pruniers en fleurs devant
La promenade dans le jardin typiquement japonais est particulièrement plaisante
D’autres petits sanctuaires dans le jardin sont eux aussi fort beaux
et les pruniers sont en pleines fleurs roses ou blanches
Le jardin est plein de pruniers (partie droite de la photo) et de glycines (partie gauche) qui, elles, ne sont pas encore en fleurs
Les pruniers blancs et rouges font bon ménage
et le rouge des fleurs est particulièrement dense et profond
La fleur de prunier semble être collée à la branche tellement le pédoncule est court, voire inexistant
Un petit pont japonais est du plus bel effet avec son reflet dans l’eau
Bien sûr certaines situations sont tellement « image d’Épinal » qu’on ne peut s’empêcher de les photographier
et les inévitables tablettes votives sont ici impressionnantes sous le prunier
Celles-ci sont très jolies
et parmi les plus populaires il y a celles dédiées au festival des glycines (Fuji Matsuri)
Quelques spécimen de pruniers ont leurs fleurs violettes
couleur fort délicate vue de près
d’autres sont carrément blanches (forte ressemblance avec les fleurs des cerisiers)
Et comme partout au JAPON, cette coexistence entre ancien et moderne, entre tradition et nouveauté : dans l’ambiance de ce jardin au calme et fleuri apparaît au détour d’un chemin le selfie avec smartphone pour s’immortaliser devant la tour TOKYO SKYTREE
Les principaux parcs et jardins n’ayant plus de secrets pour nous (ou presque plus, comme le Shinjuku Gyoen, Yoyogi Park, Ueno parc, Rikugien, Jardins impériaux, Koishikawa Korakuen, ) nous décidons d’en découvrir de nouveaux.
Première tentative au Kyu Shiba Rikyu Garden : raté, nous y arrivons à 17h10 mais le parc ferme à 17h00 !
Autre parc, le grand HAMA-RIKYU Onshi-Teien qui en ce moment a encore ses pruniers en fleurs.
C’est un grand parc aéré entouré de grands immeubles modernes tout autour L’herbe est déjà jaune plutôt que verte, c’est curieux pour un début de mois de mars
Comme assez souvent au JAPON, les arbres sont protégés de la neige par une espèce de teepee en paille de riz appelé yukitsuri.
Deux anciens salons de thé confirment l’ambiance historique et japonaise de ce grand parc
Quant à la consolidation des arbres je la trouve toujours esthétiquement curieuse
Et nous voici arrivés au secteur des pruniers en fleurs
Je m’intéresse à l’adulte photographiant les fleurs, ma femme ne résiste pas aux enfants
Fleurs blanches et roses entremêlées
Fleurs roses fournies mais délicates
Les bourgeons typiquement accrochés directement sur la branche
Un peu plus loin cohabitation étonnante de prunier, colza et immeubles modernes
Quant aux immeubles en plein champ de colza (c’est en tout cas l’impression que cela donne) on est dans un monde presque irréel
GINZA
Difficile de ne pas repasser par GINZA à un moment ou à un autre quand on visite TOKYO.
Le carrefour de l’immeuble FUJIYA bien entendu
où l’on peut croiser des Japonais aux apparences peu habituelles
Au carrefour des rues Chuo-dori et Harumi-dori se trouve le Mitsukoshi (magnifique grand magasin à visiter, en particulier les rayons alimentaires des sous-sols) et diagonalement opposé le café DOUTOR n’existe plus. En face, ce moine demandant l’aumône
Sur la Harumi-dori, quelques immeubles d’entreprises de luxe
et la nuit tombée, comme depuis toujours à GINZA, les enseignes lumineuses géantes
Parlons maintenant café : Plusieurs chaines nationales offrent du café très bon. J’apprécie particulièrement les DOUTOR ainsi que les EXCELSIOR (qui est d’ailleurs une filiale de Doutor). Voici le DOUTOR d’EBISU
Au premier étage, cette curieuse petite salle qui semble constitué d’isoloirs :
C’est la « smoking room » bien sûr !
Et voici l’EXCELSIOR CAFFÉ de GOTANDA
où, comme dans tous les Excelsior caffé, on peut déguster d’excellentes « Mille Crepe » (prononcer milou crépou si vous voulez être compris)
Question facturettes, elles ne servent pas à grand-chose tellement elles sont incompréhensibles car elles sont en Japonais. Par exemple, celle d’un expresso (2,50 € à la valeur du change en mars 2023) et celle d’un repas au restaurant :
Et puis parler repas au JAPON sans évoquer les sushis et sashimis serait pécher. Voici deux exemples de sushis :
et de sashimis
SHINKANSEN + BEPPU et ses jigoku
C’est parti pour KYUSHU.
Les SHINKANSEN sont finalement très pratiques (et rentables avec le JR PASS même depuis l’augmentation de son prix). TOKYO – KOKURA (gare de KITAKYŪSHŪ) puis train local jusqu’à BEPPU : durée totale du trajet 6h30 seulement !
Départ donc de la station de SHINAGAWA
Comme toujours les panneaux sont incompréhensibles car en Japonais
mais comme toujours le miracle se produit : affichage alterné en alphabet occidental
et les files d’attente se forment gentiment, bien en ligne, chacun avec son smartphone
Il y a toujours un agent de JR (Japan Railways) qui aide les gens, vérifie que tout va bien et siffle le départ du train.
Les trains s’arrêtent toujours pile au bon endroit
Les marquages au sol sont expliqués : il y a des shinkansen à 16 wagons et d’autres à 8 wagons
Les sièges du HIKARI sont confortables et l’espace pour les jambes très correct
Un espace est réservé à l’arrière du wagon pour les gros bagages
Les SAKURA sont un peu moins spacieux mais très confortables néanmoins
Pour ce long trajet, prévoir un « bento » qui s’achète en gare. Rien de bien bon pour nous
Les paysages vus par la fenêtre peuvent être urbains
ou plus ou moins ruraux, mais toujours très monotones (sauf quand on passe devant le FUJI . . . mais on le voit très rarement)
Mais quelquefois fugitivement surprenants, comme ici avec le château de FUKUYAMA que ma femme a réussi à prendre au vol
BEPPU et ses jigoru (sources chaudes)
Devant la gare de BEPPU cette statue d'Aburaya Kumahachi (1863-1935) qui a été le promoteur infatigable et inventif qui a permis à BEPPU de devenir une station touristique de renommée mondiale
Petit temple bouddhiste en allant vers notre hôtel
BEPPU est une ville terriblement typique du JAPON actuel, avec aucun plan d’urbanisme ni aucune recherche d’esthétique urbaine. Les constructions de différentes tailles et différents styles sont juxtaposées au petit bonheur la chance, une autoroute ou une voie ferroviaire traversant l’ensemble en élévation. Résultat, une impression de désordre, tout le contraire de l’esprit japonais fervent partisan de l’ordre. L’un des mystères de ce pays.
L’intérêt touristique principal de BEPPU est ses sources chaudes, appelées JIGOKU (enfers). Il y en a sept, de tailles et de couleurs différentes. Des circuits organisés en font le tour mais on peut très bien y aller seul en taxi ou en bus (attention cependant aux horaires car leur fréquence n’est pas terrible).
Nous avons choisi de voir les quatre communément jugés les plus intéressants. En premier, le UMI jigoku : petite queue rapide à l’entrée
À l’approche on ne voit d’abord que des vapeurs blanches très agitées
Puis en arrivant plus près les vapeurs qui ne cessent de se dissiper un peu puis de se reformer en tourbillonnant on découvre un magnifique petit lac bleu
Une odeur de soufre accompagne notre visite. On peut faire facilement le tour du petit lac mais l’intérêt est qu’on ne le voit jamais pareil ni jamais complètement, tellement les vapeurs virevoltent, disparaissent partiellement et se reforment rapidement.
Quelques plantes grasses font la décoration
Pendant quelques secondes on peut voir des toriis rouges à proximité
Certains essayent de se faire coucou . . . trop tard ! Les vapeurs sont revenues.
Une marmite est en permanence plongée dans l’eau au bout d’une perche en bambou : en effet, l’eau est à 90°C ! On y fait cuire des œufs durs vendus dans le magasin.
Ne pas oublier de faire un tour dans le jardin avant de repartir. Outre quelques pruniers en fleurs
que l’on se plait à regarder et photographier puisqu’on est venu à cette époque aussi pour ça
l y a une magnifique surprise : une deuxième petite source chaude . . .rouge vif !
Ce rouge est vraiment dense et impressionnant. Il est mis en valeur par le noir des rochers et le vert de quelques pantes grasses
Nous nous rendons ensuite en marchant vers le deuxième enfer que nous voulions voir, l’ ONIISHIBOZU jogoku. Un tout autre style. Il s’agit de boues grises qui font des bulles, transformant leurs surfaces en motifs circulaires ressemblant à des tranches d’andouille de Guéméné (pardon pour cette comparaison audacieuse). Pas de vapeurs annonciatrices
mais plein de petites zones grises de boues chaudes en ébullition lente
On peut rester pas mal de temps à regarder laquelle fait les plus belles bulles
car chaque bulle de boue est différente (taille, régularité, forme, éclaboussures)
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les bulles voisines ne sont pas synchrones
Au milieu de ce petit parc Oniishibozu est aménagée une pergola pour bains de pieds car l’eau qui y circule est bien sûr chaude.
Continuons notre circuit pédestre vers le troisième enfer : KAMADO jigogu. Si l’entrée donne l’impression qu’il s’agit d’un parc pour enfants
ce que semble confirmer ce que l’on découvre une fois franchie l’entrée
il n’en est rien du tout. Tout d’abord sur notre droite, une petite mare bleue du plus bel effet entourée de ses barrières rouges
puis un peu plus loin protégées par un toit, des bulles de glaise marron clair ressemblant à d’énormes bouses fumantes et bouillonnantes (pardonnez la comparaison)
À côté des petites cahutes en bois où l’on peut faire cuire des aliments avec des vapeurs bouillantes. Et avançant encore de quelques mètres, on découvre ce lac d’un bleu laiteux fort beau, sans trop de vapeurs.
Là attention, la température de l’eau est de 98°C.
L’ensemble est d’une étrange beauté
Puis, juxtaposée à ce très beau bassin bleu, après le bleu de l’entrée, le marron qui suit et le bleu laiteux se découvre une petite mare rouge-orangé
La juxtaposition de ces quatre couleurs différentes à si peu de distance est très surprenante.
BEPPU et le Chinoike jigoku
Le quatrième enfer étant trop loin pour y aller à pied, et vu l’heure, nous décidons de chercher un restaurant ou un lieu de restauration simple dans le quartier ancien de BEPPU appelé KANNAWA.
Cette zone de BEPPU est située sur des sources de fumeroles qui jaillissent partout en ville. C’est fort curieux, limite inquiétant.
Des tuyaux, visibles un peu partout, captent et transportent la vapeur mais il y a manifestement beaucoup de fuites
Ce restaurant fort surprenant avec ses tables extérieures au milieu de panaches de vapeur attire notre attention
mais l’ardoise des possibilités culinaires est d’une part incompréhensible car uniquement en japonais et les temps d’attente affichés trop longs (il est déjà 13h30)
Quasi en face nous visons cette bien traditionnelle façade de petit restaurant.
Nous entrons, quatre personnes sont en train de manger. La serveuse nous dit que c’est trop tard, c’est fermé. Devant notre insistance passive (nous ne partions pas) et notre mine déconfite elle accepte que nous restions. Ouf ! Merci très chaudement !
Avant de prendre le bus pour aller à l’enfer suivant nous nous promenons dans ce quartier de KANNAWA. Tout, bien sûr, y est typiquement japonais avec les vapeurs en prime
Ici un petit temple bouddhiste
avec ses petites statues Jizô
là un sauna public pour hommes et pour femmes
Ici une statue sur l’épaule de laquelle il convient de verser de l’eau pour être vraisemblablement guéri de quelque chose
Non loin de là cette étrange série de chaises
Il s’agit en fait d’exposer ses pieds et jambes à la vapeur
Le dispositif semble sommaire mais manifestement efficace
Certains caniveaux couverts mentionnent bien que ce qui coule en dessous c’est de la vapeur et pas de l’eau
Dans certaines ruelles les fuites de vapeur sont très importantes
voire impressionnantes tellement leur débit est fort
Dans d’autres endroits la vapeur est domestiquée et utilisée pour cuire les aliments
Toujours dans le typique du JAPON, cette intimité entre maisons en bois
et poteaux électriques surchargés de fils et transformateurs
Tiens, Martha ARGERICH va venir à BEPPU le 26 avril !
Et ici, une laverie assez loin de la modernité
Nous prenons le bus pour le quatrième enfer : CHINOIKE jigoku (appelé Bloody Hell Pond sur le panneau d’entrée compte-tenu de sa couleur rouge-orangé)
Dans mon souvenir de 1971 (plus de 50 ans déjà!) la couleur était plus vive, ce que semble confirmer mes diapos de l’époque mais elles ne sont pas homogènes. Sans doute vaut-il mieux venir le matin car à 15h30 l’ensemble est déjà à l’ombre.
Quoi qu’il en soit, cette jigoku est très étonnante aussi.
Retour dans le quartier de la gare de BEPPU avec son magasin de souvenirs
Pour terminer la journée nous nous baladons à travers le quartier jusqu’au bord de mer, lequel est absolument inintéressant. En revanche ce quartier entre station JR et mer nous a paru extrêmement typique d’une ville japonaise :
- par ces petites rues
- par ses tampons de regards décorés
- par ses enseignes quelquefois insolites
- par son réseau électrique aérien
- par ses rues commerçantes couvertes
- par sa salle de Patchinko nommé poétiquement Venus Gallery où il fait un bruit absolument assourdissant !
- par ses magasins d’admirables kimonos
En revanche, la tour de communication de BEPPU (100m – construite en 1957) sort de l’ordinaire tout en faisant partie des « six tours sœurs » au JAPON conçues par le même ingénieur
Dans la rubrique plaisirs gustatifs et corporels je peux citer pour BEPPU :
- ses citrons d’OITA, les KOBOSU qui sont mis en avant par une publicité dans la gare JR
- la piscine sur le toit de notre hôtel
- et le onsen de l’hôtel à l’avant dernier étage : sublimes moments passés !
Côté nourriture trois délices : - le bœuf waygu froid
- la glace au matcha
- un dessert aussi bon qu’il est artistique
KITSUKI
À 15-20 minutes de BEPPU (selon les trains) la petite ville de KITSUKI mérite une visite.
C’est une petite ville qui a conservé son patrimoine architectural médiéval avec son château et ses anciens quartiers typiques, avec belles maisons de dignitaires et de samouraïs. Pour commencer la visite de la ville par le château, c’est facile, il suffit de suivre le plan :
Une fois sur le bon chemin, on voit le château et on y accède sans problème. Ce château serait le plus petit du JAPON.
Au passage un petit sanctuaire shinto dont on se demande s’il est désaffecté ou pas
Un peu avant d’arriver au château proprement dit, le petit jardin avec des pruniers en fleurs. On ne résiste pas à en photographier, surtout les bourgeons qui nous paraissent très beaux, directement collés sur leur branche
Nous voici devant le château. Il est certes petit mais plutôt joli
Attention ! Le rapace va se faire manger par le dragon
Vue générale de KITSUKI depuis le château
À l’intérieur du château sont exposées quelques armures de samouraïs
Ressortant du château nous remarquons ce panneau
C’est peut-être ce que vont faire ces deux Japonaises. Toutefois, KITSUKI est réputé comme étant une ville dans laquelle il est usuel de se faire photographier dans des habits traditionnels dans un décor tout aussi traditionnel.
En effet le plan du centre-ville est une arête de poisson avec une rue commerçante principale traversée par des rues grimpant vers les plateaux de part et d’autre qui rejoignent des quartiers d’habitation ou de samouraïs.
Rue traversante et rue principale en bas :
Sur un plateau, dominant la baie, la très belle maison de la famille Hitotsumatsu (membre du parlement national japonais) :
Grandes baies vitrées coulissantes très agréables
Pièces en tatami donnant sur le château et la baie
Une grande pièce principale dans laquelle sont exposées quelques poupées.
NOTA : de mi-février à mi-mars c’est le festival de poupées Hina (Hina Matsuri) de la ville de Kitsuki. C’est un événement important. Différentes sortes de poupées Hina sont exposées dans toute la ville, dans les résidences de samouraï et les maisons des notables de la cité médiévale, afin de célébrer la santé et le bonheur des jeunes filles
Quand nous sommes entrés visiter cette demeure nous étions seuls. D’autres touristes japonais sont venus ensuite. Nous avons pu le constater en terminant notre visite . . . et en ressortant
Repartons de l’autre côté de la rue principale vers le quartier des samouraïs
Cette rue est appelée Pente Suya-no-saka
Elle nous permet d’arriver à la rue des samouraïs
Curieusement l’entretien de certains murs laisse à désirer
Nous pouvons admirer quelques très beaux toits de chaume
L’une des maisons de samouraïs, la villa Nomi, a l’entrée gratuite mais se rattrape, si j’ose dire, en faisant salon de thé (et repas simples également). Nous y déjeunons d’ailleurs, en compagnie d’autres touristes.
Comme partout au JAPON se côtoient tradition et modernité : l’addition est établie grâce aux QR codes et toutes les cartes de crédit sont acceptées, dans cette ambiance de film d’Akira KUROSAWA.
Comme nous l’avons assez souvent constaté les Japonais font des efforts, dans les zones d’architecture traditionnelle, pour camoufler les climatiseurs
C’est à ce genre de maison que je pense lorsque je parle de construction traditionnelle
Nous allons ensuite dans le quartier Tera-machi qui comprend une série de temples bouddhistes, une église catholique et un sanctuaire shinto.
Dans le jardin du temple Yoroku-ji sont exposées des poupées Hina
Je vous laisse imaginer combien en FRANCE il resterait de poupées ainsi librement exposées.
Dans le temple d’à côté, le Shokoku-ji se trouve la plus grande statue en fer du Bouddha au JAPON (environ 1,50 m de haut)
L’intérêt artistique n’est pas de premier plan, si ce n’est les effets de l’oxydation du fer qui lui procure une coloration originale
Autour de la statue sont stockées des figurines oxydées identiquement
ainsi que des masques (gardiens du temple ?) en terre-cuite
Deux temples plus loin, le Anju-ji concentre à peu près tout ce qui est intéressant autour d’un temple
En commençant par les six Jizô à l’entrée du cimetière (qui accompagnent les voyageurs, ici ceux du passage d’un monde à l’autre)
Avec bien entendu la fontaine de purification et son dragon Ryūjin (kami de l’eau)
Et sa cloche, la plus vieille de la préfecture d’Ōita,
et l’intérieur du temple (toujours aussi chargé)
Un peu incongrue parmi tous ces temples, la petite église catholique de KITSUKI
Puis enfin, revenant vers la rue principale, le sanctuaireTenman-sha avec dès l’entrée dans le jardin le bœuf Tenjin, dieu des lettres et des études
Sur la droite de l’allée, un petit autel . . .
. . . a priori dédié au chat Maneki-neko qui apporte chance et richesse
En face, une fontaine de purification tout en bambou y compris le kami simplifié
De retour sur la rue principale nous visitons sommairement le théâtre (mais pas la salle elle-même car une représentation était en cours), l’occasion de voir de belles affiches
Il est temps de prendre le bus pour retourner à la gare JR. Nous essayons de ne pas rater le bus de 15h18
et nous voici à, la gare JR à temps pour le prochain train local pour BEPPU
USUKI : son centre historique et ses Bouddhas de pierre
Le train local qui nous emmène de BEPPU à USUKI n’est pas très rempli. Une heure et 10 minutes de trajet
Des autocollants sur les portes du wagon délivrent un message de prudence « Ne restez pas assis devant les portes »
À la station KAMIUSUKI le panneau indicateur affiche un rébus sympathique. J’ai interrogé mon fils sur le pourquoi du Cupidon. Sa réponse a été la suivante :
En japonais aimer se dit (entre autres) SUKI, donc pour faire un jeu de mots avec Kamiusuki ils ont écrit Kamiu+cœur, d’où le Cupidon sur la pancarte !
Le hall de la gare souhaite la bienvenue aux touristes (en anglais ET en français s’il vous plait !) et juste en face, visible depuis le hall, une statue de Bouddha
Avec ça on se doute bien qu’il y a quelque chose d’intéressant à voir en matière de statue de Bouddha
Évidemment ce qui gâche un peu, légèrement sur la droite, c’est le Wedding Palace Tamaya, bâtiment que je qualifie volontiers de mini-Las Vegas, très incongru à cet endroit.
Heureusement le bus pour aller aux Bouddhas de pierre arrive dans les minutes qui suivent. Le trajet vers le site des Bouddhas dure environ 20 minutes en bus. À partir du terminus de bus le site est à 5 minutes à pied.
Petit rappel : ces Bouddhas ont été sculptés entre 800 et 1 300 environ. La raison pour laquelle ils ont été sculptés à cet emplacement n'est pas connue. 59 Bouddhas ont été classés trésor national du JAPON depuis 1995.
Les bouddhas sont protégés par des constructions et auvents en bois. Ils sont sculptés dans le flanc de la colline à plusieurs endroits. Le chemin passe d’abord par le deuxième groupe de Hoki
Les visiteurs prient volontiers, d’autant que tout le nécessaire est là
Puis nous enchaînons avec les Bouddhas du premier groupe de Hoki
Ces Bouddhas sont très colorés
Le chemin se poursuit jusqu’au Bouddha de Sannozan qui est seul
Petit coup d’œil sur le site entre deux groupes de Bouddhas
et point de vue sur la campagne avoisinante avant d’atteindre le dernier groupe
Ambiance japonaise garantie
Du torii part un chemin vers un sanctuaire shinto un peu plus haut
et le chemin des Bouddhas se poursuit vers le Bouddha de Furozono, le plus connu de tous
Quelques flammes de bougies à huile dansent joliment sous l’air changeant
Revenus en bus au centre-ville nous pouvons voir quelques immeubles bardés de climatiseurs
puis nous descendons près de la rue commerçante centrale (Haccho-oji)
Les commerces sont variés mais bien sûr 100 % japonais
Bien malin qui peut savoir de quoi il s’agit rien qu’en regardant la vitrine
et ici pareil
Nous entrons dans la première gargote venue car il ne semble pas y avoir beaucoup de restaurants dans le coin
Nos genoux ne nous permettant plus d’être à genoux (position justement nommée) nous optons pour les sièges de comptoir juste devant les cuisiniers. Bonne idée d’ailleurs car voici la seule carte des menus disponible
Sagement nous regardons s’affairer les deux cuisiniers avec leur plaque de cuisson et nous commandons . . . ça, en leur montrant du doigt le mets qu’ils sont en train de préparer
Pas forcément mauvais mais trop copieux pour nous.
En tout cas ambiance fort sympathique et très dépaysante.
Après ce repas quand même assez lourd nous arrivons à dénicher un café (renseignements pris auprès d’une commerçante) à 50 mètres de la rue principale. Et quel café !
On se croirait revenu fin 19ème - début 20ème siècles. Jugez plutôt
Et la patronne était conforme à cette époque-là !
Nous allons alors nous promener dans l’ancien quartier de samouraïs d’USUKI où un
circuit appelé Route historique de NIOZA est renseigné pour les touristes.
Aussi, pour éviter une pollution du patrimoine architectural les efforts particuliers sont faits, notamment pour essayer de faire oublier les climatiseurs en les utilisant comme supports de pots de fleurs
ou, comme à KITSUKI, en les camouflant derrière un cache en bambou
Quant aux plaques de regards, on peut considérer qu’elles ne dénaturent pas l’endroit
Voici donc ce que l’on peut voir dans ce circuit des samouraïs : la rue principale
de superbes propriétés (entrée et maison)
des cours intérieures où le bois est prépondérant
des statuettes originales
de belles maisons
des consolidations de colline qui font également rempart de protection
des murs de soutènement excellemment réalisés
une tour de guet en bois très esthétique et d’une fort belle facture
FUKUOKA : la ville + TŌCHŌ-JI + Canal City
Le train local fort sympathique et fort propre nous emmène de BEPPU à FUKUOKA en un peu plus de 2 heures.
La ville est grande (1,7 millions d’habitants) et comme typiquement au JAPON les villes ayant eu (et continuant d’avoir) une forte croissance ne sont pas vraiment structurées et les immeubles s’ajoutent aux immeubles sans souci de cohérence architecturale (j’irai même jusqu’à dire au contraire). Vue depuis notre chambre d’hôtel situé au sud de la gare d’HAKATA :
La gare d’HAKATA (du nom de l’ancienne ville) est, comme quasi toutes les gares importantes au JAPON, immense et est également un centre commercial très important
Trois lignes de métro permettent de se déplacer facilement. Le matin, dans le sens centre vers banlieue, peu de monde ce jour là
C’est à FUKUOKA que nous avons eu l’occasion de croiser le plus de femmes en tenue traditionnelle
Quelquefois le contraste des tenues est frappant
ainsi que le contraste des constructions : immeubles, palmiers et plantes tropicales côte à côte
Les villes au JAPON sont en fort développement. Résultat, des grues partout, impressionnantes
et des immeubles pouvant être fort curieux
Les berges de la rivière NAKA qui traverse le centre de FUKUOKA n’ont pas été spécialement aménagées
Les passages piétons sont très sonores. Pour cause ces petits haut-parleurs qui diffusent des musiques en permanence pour rythmer les durées des feux de circulation.
Repas de midi typique du JAPON
et café dans un Caffé Veloce nous donnant l’occasion de voir ces trois japonaises fort affairées à . . . je ne sais pas quoi, mais dont l’attitude très concentrée me les a fait remarquer
J’apprécie toujours autant les plaques de regard ou de prises incendie japonaises
et toujours aussi fasciné par les petits parkings à étages
Un seul orage un soir ce qui, curieusement a mis en valeur cet immeuble récent
Le TŌCHŌ-JI, temple bouddhiste réputé de FUKUOKA, a mérité toute notre attention.
Coincée entre les immeubles sa parcelle de terrain a été néanmoins bien préservée.
La porte d’entrée du temple (niōmon et ses deux gardiens cachés derrières les jalousies verticales) donne directement sur l’avenue
Ce gardien est vraiment menaçant
Une fois entré dans la cour, le bâtiment principal présente un beau toit vert contrastant avec le rouge de la pagode à cinq étages
Une petite statue de Kūkai (plus connu sous le nom de Kōbō-Daishi) saint fondateur de l'école bouddhiste Shingon, est posée devant le hall du bâtiment principal. Une coupelle pour recevoir des pièces est à côté de lui.
La pagode quant à elle est très bien proportionnée
La beauté de son sōrin (flèche en anneaux alternés) attire l’attention
À côté de la pagode se trouve un plus petit bâtiment en bois a priori anodin . . .
. . . mais d’où provient de temps en temps un bruit qui ressemble à un cliquetis qui ne serait pas métallique. Il s’agit en fait d’une espèce de chapelet géant, avec des boules en bois, que les gens font tourner, ce qui produit ce son lorsqu’une boule retombe sur la précédente.
En effet, ce chapelet de boules est fixé sur une poulie
Une boule est peinte en rouge (la peinture est presque partie) et le but est apparemment de faire faire un tour complet à cette boule (pour un vœu?)
Sur la droite du bâtiment principal se trouve indiquée la statue du Bouddha.
C’est la plus grande statue en bois de Bouddha assis du Japon : 10,8 mètres de haut pour un poids de trente tonnes. Cette statue est fort belle, le Bouddha semble nous regarder dans les yeux. La gardienne semblant plus préoccupée par son smartphone qu’à surveiller si les touristes prenaient des photos (car il est mystérieusement interdit de photographier ce Bouddha) je me suis laissé tenté (comme beaucoup d’autres a priori).
Repas dans un restaurant de udon (nouilles traditionnelles). Restaurant économique, beaucoup de clients, la cuisine donne dans la salle, près de la caisse : c’est l’usine. Repas très correct au demeurant.
Nous rejoignons le fameux centre commercial CANAL CITY par une longue rue couverte, la KAWABATA SHOPPING ARCADE
Bien entendu une foule de magasins plus ou moins exotiques pour nous
Les fameuses chaussettes avec le gros orteil séparé pour enfiler les zooris (sandales japonaises ancêtres des tongs)
Bien sûr kimonos et yukatas
Ici remisage d’un char de cérémonie
L’ensemble CANAL CITY est assez complexe, avec une tour d’entrée pas forcément située où les visiteurs entrent
À l’intérieur du complexe, un espace public aménagé en parc avec un canal (d’où le nom) dérivé de la rivière Hakata (elle-même dérivée de la rivière Naka)
Cet endroit est le point central de CANAL CITY, il est assez plaisant et original
Le petit bassin central est le lieu de quelques spectacles musicaux avec jets d’eau
comme celui-ci sur la Chevauchée des Walkyries de WAGNER (la dernière minute)
FUKUOKA : KUSHIDA – FAAM – OLD HAKATA
Sanctuaire très visité à FUKUOKA, le KUSHIDA-jinja est particulièrement intéressant et typique des sanctuaires shinto. Sa grande porte d’entrée est déjà de toute beauté
Dans la cour on y trouve déjà le bœuf Tenjin (dieu des lettres et des études)
La fontaine d’ablution est originale car c’est une source
On peut y voir aussi, fort curieusement, un cheval quasi grandeur nature et fort élégant. Je n’ai pas réussi à trouver l’explication de la présence de ce cheval dans ce sanctuaire shinto
Toute la façade du bâtiment principal est très équilibrée et bien proportionnée
Le shimenawa (grosse corde de paille de riz tressée) est imposant
L’intérieur est très élégamment décoré,
notamment avec quelques masques impressionnants
et quelques dragons volants
En déambulant dans le sanctuaire on y découvre de très belles toitures
les omikuji (prédictions de bon ou mauvais sort, en l’occurrence celles qui sont attachées sur les fils sont les mauvais)
et les ema (plaquettes votives où l’on y inscrit un vœu)
toutes très réussies et variées
et bien entendu les bonbonnes de saké (offrandes)
Et il y a même un petit tunnel de toriis
Changement d’ambiance au Fukuoka Asian Art Museum (FAAM)
Musée intéressant malgré le nombre d’œuvres assez limité (mais le billet n’est vraiment pas cher). Essentiellement des œuvres récentes très variées. Quelques exemples :
« Paysage de neige avec une famille chinoise » Artiste inconnu, vers 1810
« Femme soutenant ses seins » de l’artiste indien Ravinder Reddy (1998)
Une peinture murale dont malheureusement nous avons omis de photographier la plaque signalétique
Puis hors du musée, à l’étage au dessus, une exposition d’œuvres d’artistes japonais actuels. Nous avons remarqué, parmi ces présentations, ce corbeau :
et cette peinture assez délicate :
Un des quartiers les plus intéressants de FUKUOKA est celui dénommé OLD HAKATA Il est situé au nord-ouest de la gare JR d’HAKATA, entre l’avenue Tahihaku et la rivière Mikasa. Commençons par voir à quoi ressemble l’avenue Jotenji
À l’autre bout de cette avenue, ce beau portique (la Hakata Sennen-no-Mon Gate).
Le panneau de la porte est fait de camphrier vieux de 1000 ans offert par le sanctuaire Dazaifu Tenmangu
De part et d’autre quelques temples ou résidences fort typiques du JAPON
Ce dimanche-là on y honorait quelque chose ou quelqu’un
Un long mur empêche de voir l’intérieur des parcelles
Et quand ce n’est pas le mur c’est la végétation
Tous les petits temples sont tels qu’on les imagine avec leurs jardins autour
Et l’activité religieuse de ce dimanche est très présente
Un Jizô fort sympathique
Nous entrons dans le temple JOTEN-JI construit en 1242
Nous apprécions que le chemin vers le bâtiment principal soit en biais (ça change), chemin en bordure duquel nous remarquons ces trois petits Jizô au pied d’un camélia en fleurs.
En effet, le camélia fleurit plutôt en hiver et jusqu’au printemps.
Quelle belle ambiance dans ce jardin !
L’intérieur du bâtiment est plus sobre que bien souvent
Sur le côté du jardin, trois pierres tombales des promoteurs, à Fukuoka vers 1242 des recettes d’origine chinoise de l’udon, des soba, du yokan et des manjū.
Avec le Mont FUJI en tas de sable (Kō getsudai) comme dans le jardin sec du Ginkaku-ji (pavillon d’argent) à KYOTO
Quel cadre beau et serein, surtout avec les camélias en fleurs
Devant le grand bâtiment à gauche, séparé du jardin par un mur, on découvre un grand jardin zen rectangulaire. Il est malheureusement (ou heureusement?) interdit au public et ne peut se contempler que par dessus le mur
Plus loin, de l’autre côté de la route nationale 202, au milieu d’une vaste zone remplie de temples plus ou moins grands, se trouve le SHŌFUKU-JI , premier temple ZEN construit au JAPON en 1195.
Si pour ce bâtiment c’est son ancienneté qui fait l’intérêt
il n’en est pas de même pour d’autres constructions comme cette tour
ni cet autre grand bâtiment
La promenade dans le parc et aux alentours immédiats est très reposante et agrémentée de fleurs diverses
FUKUOKA : Musée d’Art de Fukuoka, SUMIYOSHI et HAKOZAKI
Le prix du billet d’entrée au musée d’Art de Fukuoka est quasi gratuit. Il y a assez peu d’œuvres mais de qualité.
Malheureusement photos interdites dans les salles (mais autorisées à l’extérieur)
En revanche, photos autorisées dans la petite galerie d’art japonais, bouddhiste et asiatique. Ici les statues du temple Tokoin dont celle de Bhaisajyaguru debout (entre 800 et 1 200) qui est censé guérir une série de maladies, en particulier une maladie oculaire
Très beau pot de feuilles de thé avec motif du Mont Yoshino (céramique du XVIIe siècle de Nonomura Ninsei)
Deux dessins sur toile que j’ai appréciés particulièrement (mais je ne connais malheureusement pas le nom des artistes)
À l’entrée du musée, cette sculpture grandeur nature (voire un peu plus) intitulée Nippo cha cha cha de l’artiste Nakahashi Katsushige
ainsi que cette femme à tête de mappemonde avec un cerisier en fleurs qui sort du canon de son fusil (œuvre de l’artiste contemporain britanno-nigérian Yinka SHONIBARE)
À l’extérieur, l’un des clous du spectacle est la fameuse citrouille jaune de l’artiste japonaise Yayoi KUSAMA
Sur l’esplanade devant le musée, côté parc Ohori, on retrouve une grande œuvre de Yinta SHONIBARE Sculpture du vent :
Jouxtant le parc OHORI les douves du château du parc MAIZURU sont recouvertes de lotus. Même hors saison, lorsqu’il n’y a aucune feuille, la vision de ces douves est plutôt étonnante
La promenade dans le parc OHORI est assez plaisante mais limitée à arpenter la bande de terre qui serpente en coupant le lac en deux. Plutôt décevant. Toutefois quelques vues avec le contraste habituel « tradition-modernité » au JAPON ne se refuse pas
C’est aussi un lieu de photos lors des mariages, ce qui nous permet d’admirer les belles tenues des jeunes femmes (et cette fois-ci le classicisme des hommes)
Le parc OHORI est aussi apparemment un lieu de rencontre pour les amoureux
Et bien sûr si certains panneaux semblent s’adresser aux enfants ils s’adressent en réalité à tout le monde
Revenons au centre de FUKUOKA pour découvrir le sanctuaire shinto SUMIYOSHI-jinja, le plus ancien de KYUSHU
Le bâtiment principal n’a rien de vraiment exceptionnel, en revanche tout ce qui se trouve autour est intéressant à voir. Que ce soient les fidèles qui vienne prier :
- en habits traditionnels :
- en habits de ville ordinaires :
ou les miko, ces jeunes femmes au service du sanctuaire
et les moines du sanctuaire
Les chaussures des moines également, bien rangées
Dans l’enceinte du sanctuaire, cette allée de toriis vermillons, toujours très jolie
Une statue fort impressionnante
Une temizuya d’une grande simplicité
Sur le côté, les setsumatsusha (petits sanctuaires secondaires) sont fort jolis
et ils sont très fréquentés par les fidèles ou pèlerins
Et devant certains setsumatsusha quelques décorations sculptées de haute qualité
Autre visite fort intéressante, celle du sanctuaire HAKOZAKI-GŪ
Situé un peu à l’extérieur du centre-ville vers le nord il est un des plus anciens sanctuaires (fondé en 923). On y arrive par une avenue au dessus de laquelle trois toriis sont implantés depuis le port de FUKUOKA
Ce sanctuaire shintô est très beau par sa sobriété (bois non peint et toitures vertes) et son architecture contrastée avec une haute tour dominant la salle de cérémonie et tous les bâtiments disposés en rectangle formant un cloître :
Il est entre autres un des lieus où l’on vient se faire photographier en habit traditionnel
Le rōmon (la porte-tour) est imposant
La queue est permanente pour la prière
La cour intérieure de ce grand quadrilatère est sobre et tirée au cordeau
Il en est de même des bâtiments du cloître qui forment la quadrilatère du sanctuaire : élégance, sobriété des lignes, architecture bien proportionnée
Sur le côté ce très beau petit bâtiment dont je n’ai pas trouvé le nom ni la fonction, mais dont la toiture est particulièrement élégante et les proportions de l’ensemble subtiles
Bien évidemment aussi les plaquettes votives (ema) dont certaines en forme de cœur
et la majorité étant la représentation du rōmon (porte-tour)
Photo prise rapidement : un moine suivi d’un fidèle auquel il qui venait de donner une cérémonie individuelle (bénédiction ? expiation ? sermon ? engagement shinto ?)
Retour à la station de métro avec, juste devant, le parking à vélos (assez fréquent dans les villes japonaises qui ont un métro)
FUKUOKA : NANZO-IN
Aujourd’hui, la journée est consacrée au temple NANZO-IN et son gigantesque Bouddha
couché.
Situé à 1/2 heure de train depuis la gare JR d’HAKATA ce temple bouddhiste est renommé pour son immense bouddha couché (41 m de long et 11m de haut) mais aussi par les promenades à faire dans la zone de forêt dans laquelle sont disséminés ici et là des petits temples bouddhistes ou des petits sanctuaires shintos.
La gare JR est très petite et bien caractéristique des petites gares au JAPON
À moins de 10 minutes à pied de la gare est l’entrée de la zone des temples
Cette zone se partage entre bouddhisme et shintoisme.
On commence la visite par une allée bordée de lanternes de pierre
Un peu plus loin la très haute statue de Fudô-Myôô (Acala l’immuable), une divinité bouddhique protectrice inamovible et déesse du feu) a une épée dans sa main droite, une corde dans sa gauche et des flammes bondissant derrière.
Tout autour, une multitude de statuettes de personnages tous différents d’une vingtaine de centimètres de hauteur environ
ainsi que de nombreux petits Jizô
Ce flanc de colline en sous-bois est constellé de statuettes
Chemins, cascade, petit pont rouge, statues
Pour aller vers le Bouddha couché il faut emprunter un tunnel (le tunnel des sept dieux de la bonne fortune)
dont la paroi est couverte de petites plaques avec les noms des donateurs.
Et enfin on débouche sur l’esplanade du grand Bouddha couché (construit en 1995)
Le visage est très détendu
Ses plantes de pieds sont parfaitement décorées
et à nouveau quelques Jizô et de nombreuses statuettes toutes différentes s’étalent devant le Bouddha
Revenant sur nos pas vers le tunnel on découvre cette sympathique montée d’escaliers
qui mène jusqu’à un petit autel
Ressortant du site nous faisons un très léger écart vers une fontaine aux tortues shintoiste(s)
FUKUOKA : DAZAIFU Tenman-gū et retour TOKYO
Le très remarquable site du sanctuaire TENMAN-GŪ à DAZAIFU est à une petite demi-
heure de la gare de TENJIN.
La gare de DAZAIFU est plutôt accueillante
Dès la sortie de la gare une rue commerçante conduit la foule des touristes vers le sanctuaire
Ici une des nombreuses fabriques de Umegae Mochi, gâteau de riz local avec une garniture aux haricots azuki.
Ce gâteau traditionnel a comme signature une empreinte de fleur de prunier japonais.
Au bout de la rue commerçante se trouve le site du sanctuaire TENMAN-GŪ, vaste ensemble
Dès l’entrée on est heureux de voir que des pruniers sont encore en fleurs
et qu’une queue se forme pour se faire photographier touchant le bœuf (Tenjin, dieu des lettres et des études). Dans le sanctuaire il y a 11 statues de bœuf)
Bien entendu, on croise des visiteurs en costumes traditionnels
Le cheminement vers le bâtiment principal est agréable (malgré la foule). Il passe par trois petits ponts rouges
puis continue par une allée avec torii, lanternes en pierre et grande porte
La porte d’accès à la dernière enceinte du honden (bâtiment principal) est assez majestueuse
Sur le côté, encore un petit concentré de ce qui est typique des sanctuaires : le bœuf Tenjin, le toit en chaume moussu et les tonneaux de saké
Le déplacement des miko étant souvent rapide nous sommes très contents de pouvoir en photographier de temps en temps, surtout comme ici devant les tonneaux de saké
lesquels tonneaux de saké ont toujours de belles décorations
Ici un komainu : chien-lion gardien du sanctuaire, la boule représentant symboliquement le trésor du sanctuaire
Lors du passage sous la porte on y voit les grosses lanternes
Dès l’entrée dans ce dernier carré du sanctuaire on retrouve l’un des onze bœufs Tenjin et un prunier
auprès duquel les gens se font photographier
Nous arrivons enfin devant le honden . . . qui est intégralement caché par une immense bâche le représentant. Il va en effet être entièrement reconstruit de 2023 à 2027
Des flux continus de pèlerins et visiteurs prient devant cette immense photo. Ceci paraît étrange de prime abord mais à la réflexion le plus important est d’être là, au bon endroit, peu importe que l’on s’incline devant le vrai honden ou devant sa photo (le vrai honden étant juste derrière)
La tradition des omikuji (prédictions) est également pratiquée en permanence. On les lit
puis si la prédiction est mauvaise on la noue sur des fils ou des tiges à proximité pour conjurer le mauvais sort
Un immense panneau explicatif montre comment sera la superstructure plantée qui va être édifiée juste devant le honden pendant sa reconstruction
En contournant la zone en construction on arrive au niveau de la façade du honden, mais on la voit ,bien sûr, de côté. Le prunier qui est entouré d’une barrière est depuis plus de 1 000 ans le célèbre prunier volant «Tobiume»
Cette façade est effectivement fort belle
Par côté du honden nous avons pu apercevoir une cérémonie collective ou des fidèles semblaient bénis par le moine.
À l’arrière nous pouvons constater que le toit en chaume est vraiment très dégradé. Les portiques supportant les ema (plaques votives) sont très grands
Les dessins de ces ema sont très variés
Face aux portiques à ema des petits autels simplement ornés de shide (papier en zigzag) attirent aussi quelques photographes
À proximité quelques pruniers sont encore en fleurs. Je ne résiste pas
Rebroussant chemin nous nous dirigeons vers le musée national de KYUSHU. Résolument moderne . . . mais fermé le lundi ! Pas de chance. Je n’avais pas pensé à vérifier car le site du sanctuaire lui est ouvert tous les jours
Repartant à la gare nous empruntons la rue commerçante fort bondée en début d’après- midi
Nous remarquons au passage le Starbucks Coffee dont la décoration est fort originale. Elle est de Kengo KUMA, architecte japonais dont nous avions déjà vu une réalisation complètement différente dans la Casa Batlló à BARCELONE (voilage en aluminium dans un escalier)
Nous avons mangé dans un restaurant fort sympathique donnant sur un jardin japonais, mais avons évité les tables basses sur tatami pour préférer des tables traditionnelles avec chaises dans la première partie de la salle
Plateau repas typique de très bonne qualité
Nous sommes allés prendre le café en face (le restaurant n’en proposant pas) dans un établissement très traditionnel avec par exemple les casiers pour laisser les chaussures
et, dans la boutique de cet établissement, des poupées comme seuls les Japonais savent les inventer
C’est désormais le retour à TOKYO pour le vol retour vers la FRANCE. La forme des shinkansen très effilée est toujours aussi impressionnante
L’arrêt des trains étant, contrairement à ce qui se passe en FRANCE, respecté à 50 cm près, des panneaux facilitent la recherche de la porte de son train. Heureusement parce qu’en fonction de la composition des trains (6, 8 ou 16 voitures) le numéro de la porte en face de l’endroit où l’on se trouve n’est pas le même
Les marquages au sol ne sont pas en reste
File d’attente « à la japonaise » : très surprenant au début, on s’y fait vite car c’est finalement très confortable
Il y a toujours un agent JR pour aider les passagers
L’intérieur de notre SAKURA est spacieux
L’alternance des paysages traversés n’empêche pas la monotonie, car les zones urbaines
n’ont guère plus d’intérêt que les zones à dominante rurale
J’ai essayé de prendre une photo du château de FUKUYAMA. Par rapport à la photo qu’avait prise ma femme à l’aller, c’est le fiasco le plus complet
Et alors qu’il a fait beau et soleil toute la durée du trajet, bien évidemment des nuages étaient accrochés au Mont FUJI. Nous ne l’avons donc pas vu cette fois-ci (seulement la base du cône)
Le vol retour :
Pour la première fois, au lieu de revenir en arrière vers l’ouest pour rejoindre la FRANCE, le vol a pris à nouveau la direction de l’Est, avec survol du détroit de Behring puis du Groenland, l’Islande et la Grande Bretagne
Le tout en un peu plus de 14 heures de vol !
==> retour sur le site enviedevoyage.com
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